Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes
4 stars
Tandis qu’elle commence à subir les affres du vieillissement, son époux, lui, se prend de passion pour des sports de plus en plus éprouvants. La narratrice a les mots aiguisés comme la lame d’un couteau, elle ne fait pas de cadeau, ni à son mari, ni à la masse des « nouveaux sportifs » qui enchaînent les marathons. Si le récit lui-même est rondement bien mené, on peut tout de même être gêné par certains aspects du texte lorsque l’auteure, assurément conservatrice, évoque sa vision des choses concernant certains changements sociétaux dont elle semble se sentir la proie. Mais cela mis de côté on rit souvent et Lionel Shriver possède un indéniable talent littéraire.